Noël Guillemoto redonne vie aux intérieurs fatigués
« Ce qui me passionne c’est de recycler des meubles pour en faire des objets uniques, qu’on ne retrouvera pas partout. J’aide les gens à personnaliser leur intérieur », déclare-t-il. Une passion qui aura mis son temps à mûrir. Noël, originaire de Port-Louis, a derrière lui une carrière de commercial dans l’horticulture. Créatif, manuel, il ne se sentait plus à sa place. À 45 ans, il pousse la porte d’un atelier de tapisserie à Nantes, et convaincu, finit par tout plaquer pour s’inscrire en formation tapisserie au lycée Dusguesclin d’Auray. Diplômé, il continue à suivre des cours à la chambre des métiers, et se met à son compte en juin dernier.
Méthode traditionnelle ou moderne
« Je reçois des fauteuils, des banquettes de café, des coussins de toutes sortes. Je fais aussi de la sellerie moto, des rideaux et des stores. » Son atelier est aussi soigné que ses créations. Un espace stockage où s’amoncellent les arrivages, un espace dégarnissage, un autre pour le collage et le ponçage, un coin couture qui regorge de tissus.
Le garnissage de fauteuils est son activité première. « J’emploie la méthode moderne ou la méthode traditionnelle, plus longue et plus coûteuse. » Il lui faut minimum 15 h pour réaliser un garnissage traditionnel qui constituera le coussin d’assise. Une savante succession de couches de matériaux qui nécessite un vrai savoir-faire : des sangles, puis des ressorts qu’on couvre d’une toile forte, la mise en crin avec des pelotes de crin végétal qu’on répartit et recouvre d’une toile d’enforme, du crin animal pour le moelleux de l’assise, de la toile blanche et de la ouate de coton… Enfin, le tissu d’ameublement. « La tendance va vers la mousse travaillée, qu’on pose sur un sanglage et éventuellement des ressorts. Mais le travail traditionnel reste le plus plaisant, avec une grande satisfaction quand le fauteuil est terminé. »
Source
« Je suis dans le métier depuis trois ans après avoir été technico-commercial pour les espaces verts. Je me suis formé à Du-Guesclin à Auray, et j’ai effectué des stages à Nantes, Paris, et auprès d’artisans du secteur. Et parallèlement à mon travail, je poursuis un module de formation continue avec la chambre des métiers de Vannes », explique le jeune artisan qui travaille selon la méthode traditionnelle, avec crin végétal ou animal.
« Mais je pratique aussi les méthodes modernes avec la mousse ». Ses interventions vont des assises et dessus de fauteuils, canapés, chaises ou banquettes de bar à la patine de boiseries, en passant par les coussins de salons extérieurs, bateaux et caravanes, les tissus d’ameublement, les rideaux et stores.
« Je travaille aussi avec des artisans du secteur pour offrir la solution complète aux clients ». À son atelier, il présente tout un choix de tissus, et se déplace également.
Source